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Le pavillon des livres
28 décembre 2007

Une femme douce certes, mais pas tant que ca...

Bonjour!!
Aujourd'hui, je viens de finir un livre, plutôt une nouvelle, traduit du russe, de Fiodor Dostoïevski, intitulée "Une femme douce".

Résumé:
Figurez-vous un mari dont la femme, une suicidée qui s'est jetée par la fenêtre il y a quelques heures, gît devant lui sur une table. Il est bouleversé et n'a pas encore eu le temps de rassembler ses pensées. Il marche de pièce en pièce et tente de donner un sens à ce qui vient de se produire. Dostoïevski lui-même définit ainsi ce conte dont la violence imprécatoire est emblématique de son oeuvre. Les interrogations et les tergiversations du mari, ancien officier congédié de l'armée, usurier hypocondriaque, retrouvent ici une force peu commune.
Le voilà qui se parle à liu-même, se raconte l'affaire et tâche de la tirer au clair. En dépit de l'apparente logique de ses discours, il se contredit maintes fois, aussi bien dans les raisonnements que dans ses sentiments. Il se justifie, il l'accuse, elle, il se lance dans des explications à côté, faisant montre tantôt d'une certaine grossiéreté de pensée et de coeur, tantôt de sentiments profonds. Peu à peu il parvient effectivement à voir plus clair et à "concentrer ses pensées sur un seul point". Les souvenirs qu'il évoque le conduisent irrésistiblement à la vérité.

Avis:
Je ne vois pour l'instant aucun défaut à ce livre, c'est surtout du à l'incroyable rythme auquel le recit est soumis. En effet, on a, au début, une femme décédée après s'être défénestrée. Une femme morte gît sur une table. Vous attendez-vous à connaître à connaître un récit aussi entrainant?? Le narrateur est le mari. Il nous fait revivre ses souvenirs, du moment où elle fut une de ses clients(il était prêteur sur gages), de la demande en mariage etc. Ensuite, on atteint vraiment le sommet, lorsqu'ils commencent à prendre leurs distances, même s'ils vivent sous le meme toit... Tout s'accélère, le narrateur se pose toujours des questions!! Lorsqu'il se pose une question qui peut lui porter prejudice, il s'arrange pour remettre la faute sur la jeunesse de son epouse, sur son inexperience... Pourtant, l'attitude de son epouse le pousse encore et toujours plus a se remettre en cause, elle agit bizarrement. Je ne vous conte pas la fin, et comment en est-on venu a ce suicide... Le plus important est que l'epoux s'inquiete pour son destin tout le temps, la premiere et la derniere phrase, c'est du genre "que deviendrais-je sans ...?"
C'est vraiment un bouquin tres court, a peine 100 pages, un style tres fluide, et ca se lit en deux-trois heures. Ca vaut vraiment le detour, je vous le conseille absolument!!

Ce bouquin a ete adapte au cinema par Robert Bresson en 1969.

P.S: Maintenant, a nous Verlaine!! (Apres ce sera "Le rouge et le noir, Stendhal")

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